Les Mystérieuses Cités D’or
Les Mystérieuses Cités D’or
(1) Esteban, le Fils du Soleil
1532, Barcelone est sous la pluie. Esteban un enfant de 12 ans quitte subrepticement son monastère pour errer dans la ville. Il ne se doute pas à cet instant que le père Rodriguez, son père adoptif qui est alité, est aux portes de la mort. Au détour d'une taverne, il entend Sancho et Pedro deux marins occupés à exhorter leurs semblables à entreprendre un grand voyage vers le nouveau continent, où les attendent - paraît-il - de grandes richesses amoncelées dans des cités construites en or.
Cet entretien est interrompu par un Don Rigorista, un administrateur de la ville, offrant une pièce d'or à qui retrouverait Esteban: Barcelone prépare la fête en l'honneur du départ de la flotte royale vers les Amériques et lui seul peut faire apparaître le soleil. Resté dans la taverne, Esteban fait la connaissance de Mendoza le seul marin qui n'ait pas été tenté par la pièce d'or; ce dernier semble troublé lorsqu'il remarque le médaillon en forme de croissant de lune qui pend au cou du jeune garçon.
Malgré ses protestations, Esteban finit par se faire capturer et on établit autour de lui toute une cérémonie au bout de laquelle on le hisse tout en haut du mât d'un navire accosté au port. Et le miracle se produit: la pluie cesse, cédant la place à un soleil rougeoyant. Le premier étonné semble être Esteban lui-même, qui souffre terriblement du vertige.
Malheureusement une mauvaise nouvelle parvient à ses oreilles alors qu'il est encore tout en haut du mât: le père Rodriguez est au plus mal. Revenu près de son chevet, Esteban entend son père lui raconter le secret de sa naissance: alors qu'il était encore un bébé, son vrai père fit naufrage dans le lointain océan qui mène au nouveau monde. Avant de disparaître dans la tempête, il confia son enfant à un marin dont le bateau passait dans les environs; c'est ce marin qui l'a ramené en Espagne. Nul ne sait qui était le vrai père d'Esteban, pas plus que l'endroit d'où il venait... le seul témoin de ces événements est le médaillon que porte Esteban. Sur ces mots, le père Rodriguez meurt, laissant le héros sans famille.
Esteban court au clocher pleurer sa peine; là, Mendoza, qui a écouté à la porte du père Rodriguez, apprend à l'enfant qu'il est le marin qui l'a sauvé de la noyade. En guise de preuve, il lui présente la deuxième partie de son médaillon, représentant le soleil, qu'il lui a subtilisé alors qu'il était encore bébé. Reprenant les mots de son père adoptif, il convainc Esteban qu'il a une force en lui qu'il doit mettre à profit pour aider les autres, et lui propose de faire avec lui le voyage jusqu'au Nouveau Monde. Mais les aspirations de Mendoza sont certainement plus terre-à-terre: en effet, ses recherches ont prouvé que le médaillon d'Esteban pourrait être la clef des légendaires Cités d'Or et de leur richesses...
Le lendemain matin au crépuscule, Esteban court vers l'Esperanza, où Mendoza, Sancho et Pedro l'attendent. Il sera passager clandestin à son bord et ne devra se montrer que lorsque le vaisseau sera loin du port. Au petit jour, il découvre qu'il y a une autre passagère dans la cale...
(2) La Traversée de l'Atlantique
Sous les feux d'artifice, l'Esperanza entame son voyage vers les Amériques... Si tout se passe comme prévu, l'équipage atteindra Lima dans cinq mois. Dans la cale, Esteban fait connaissance avec l'autre passagère clandestine,Zia. D'abord méfiante, elle se confie finalement à Esteban lorsqu'il remarque qu'ils ont tous deux les mêmes pendentifs. C'est une jeune Inca qu'on a enlevée à son peuple pour l'emmener jusqu’en Espagne, où on l'a présentée à la Reine. Cependant, Mendoza l'a forcée à monter sur l'Esperanza car ses connaissances pourraient bien guider les Espagnols sur le chemin des Cités d'Or.
De son côté, Mendoza remarque le piteux état de l'Esperanza : le bois est corrompu, et il y a fort à parier qu'une tempête aurait facilement raison du navire. Mais ses observations sont bientôt interrompues par Gaspard, le capitaine de la garde au service du gouverneur Pizarro, qui a entrepris les enfants, sortis de la cale pour faire passer le mal de mer. Mendoza se résout alors à faire quelque chose pour empêcher le capitaine de les jeter à la mer ; en effet, ces enfants constituent pour lui le résultat de « dix ans de recherche ».
Mendoza prétexte alors que la présence de Zia était connue de Perez, commandant de l'équipage, et du seigneur Gomez, son associé, qui lui avaient demandé d'enlever la jeune fille. Quant à Esteban, connu de tous comme étant le fils du soleil, sa présence ne peut que rassurer les marins, surtout lorsqu'ils s'apercevront de l'état du bateau.
Finalement, les enfants sont laissés sous la garde de Mendoza ; mais Gomez et Perez ont trouvé le navigateur trop perspicace et s'accordent pour qu'il lui arrive malheur une fois que l'Esperanza aura passé le cap du détroit de Magellan.
Le voyage est long... Zia fait passer le temps en utilisant un mystérieux métier à tisser, ce qui n'échappe pas au seigneur Gomez, qui reconnaît là l'écriture du peuple Inca. L'Esperanza continue sa route, tantôt entourée de baleines, tantôt de papillons, pour finalement atteindre le tant redouté détroit de Magellan. Là, Mendoza - qui est le seul navigateur suffisamment expérimenté - devra rester éveillé quatre jours et quatre nuits pour se frayer un passage vers l'océan pacifique...
(3) De Nouveaux Héros
Le temps change brusquement lorsque l’Esperanza s’engouffre dans le détroit ; Mendoza reprend la barre à Sancho et Pedro : lui seul est à même de prendre les bonnes décisions qui permettront à l’Esperanza de s’en sortir sain et sauf. Le détroit de Magellan est la plus grande épreuve imposée aux marins qui partent pour le Nouveau Monde ; son climat épouvantable et ses vagues triangulaires créées par la rencontre des deux océans ont raison de beaucoup de navires, dont les épaves viennent grandir les cimetières marins qui jonchent les côtes. Mais Mendoza est un bon navigateur et le détroit est bientôt franchi, et le soleil réapparaît lorsqu’Esteban monte sur le pont.
A bord, le rationnement devient insupportable : alors que le poste de commandement se réserve de véritables festins, les enfants doivent se contenter de bien maigres portions. Voyant Zia incommodée par la nourriture, Esteban décide de descendre dans la cale pour y puiser un verre d’eau fraîche. Mais là-bas, il découvre des centaines de rats, et dans sa course pour remonter sur le pont, il est surpris par Gaspard, qui l’accuse d’avoir volé de la nourriture. Pour punition, la garde enferme Zia et Esteban dans une cellule en fond de cale.
Dispute entre Mendoza et Gaspard : ce dernier, qui a été obligé de contenir sa colère contre le navigateur, peut la laisser éclater maintenant que l’Esperanza a passé le dangereux détroit. Mais le duel n’aura pas lieu : un banc de poissons volants passant au dessus de leur tête leur indique qu’une autre tempête n’est pas loin. En effet, au loin, un cyclone se dessine ; Perez supplie alors Mendoza de bien vouloir pardonner Gaspard et de reprendre la barre.
(4) Dérive sur la Mer Infinie
L'ouragan approche, et il est désormais trop tard pour que l'Esperanza ne l'évite; tous les membres de l'équipage s'accrochent du mieux qu'ils peuvent de façon à amortir les chocs. Mais le navire a tôt fait d'être projeté en l'air par le cyclone: les voiles s'arrachent alors, et dans sa chûte, la coque de l'Esperanza se fend.
Dans la cale, Esteban et Zia sont toujours maintenus dans leur cellule, se demandant ce qu'il se passe. Mendoza prend la décision d'aller les délivrer bien que le navire menace de couler à tout instant, et de son côté, Gomez demande à Gaspard de faire de même, car il ne peut pas risquer la vie de Zia, dont ils ont besoin pour atteindre les Cités d'Or. Cependant, la coque continue de prendre l'eau, et lorsque Mendoza finit par libérer les enfants, Perez et Gomez ont déjà fui sur le radeau de sauvetage.
L'Esperanza finit par se couper en deux, laissant Esteban, Zia, Mendoza, Sancho et Pedro seuls sur une moitié de bâteau à la dérive. Mais tout ne va pas si mal car, supplié par ces les marins, Esteban grimpe sur le mât et parvient encore une fois à faire apparaître le soleil.
A la nuit tombée, les enfants se retrouvent sur le pont, et Esteban demande à Zia de lui parler de son passé. D'abord réticente - son père lui ayant défendu de parler de sa civilisation à des étangers - elle finit par lui dire qu'elle vient d'un pays se situant à l'intérieur des terres nommé Shimon; là, son père est le grand prêtre qui a pour tâche de servir tous les dieux.
A ce moment même, un phénomène étrange se produit: le mât du bâteau semble attirer les éclairs. Mendoza apprend aux enfants qu'il s'agit d'un feu de Saint Elme, souvent considéré comme mauvais présage par les marins. Effectivement, le brouillard apparaît, le vent se lève, et la coque de ce qu'il reste de l'Esperanza se disloque.
A peine l'équipe a-t'elle eu le temps de fabriquer un radeau improvisé avec quelques planches, que l'Ezperanza sombre définitivement au fond du Pacifique.
Le lendemain, en plein milieu de l'océan, l'équipée se fait attaquer par des requins, qui au passage font couler les tonneaux qui contenaient la nourriture. Heureusement, une île apparaît à l'horizon, et Mendoza parvient à braver le courant et les requins pour finalement faire accoster le radeau sur la terre ferme.
(5) L'enlèvement de Zia
C’est épuisés et affamés que les héros arrivent sur la plage. Mendoza pense d’abord qu’ils se trouvent près de Lima, mais après correction, il se rend compte qu’ils se sont éloignés de leur but. Bientôt, ils capturent une tortue géante en vue du dîner ; mais Sancho et Pedro hésitent à manger de cette viande inconnue, et préfèrent s’enfoncer dans la jungle pour trouver de la nourriture plus familière. Là, les marins se retrouvent nez à nez avec une volaille en train de rôtir ; mais au moment où ils tentent de s’en emparer, une étrange créature se glisse derrière eux et les menace.
Lorsque dans la soirée Mendoza retrouve Sancho et Pedro évanouis, ceux-ci se rappellent avoir été attaqués par un monstrueux serpent avec des ailes. Selon Zia, il s’agit de Viraccocha, le Serpent à Plumes, le plus important des dieux des Incas, celui qui a créé le monde.
A la nuit tombée, la créature tapie dans l’ombre réapparaît, et s’approche du lieu où dort toute l’équipe. Zia s’en rend compte et réveille Esteban : ils se mettent en contrebas pour mieux voir la bête, qui fouille maintenant dans la malle de Mendoza. Mais c’en est trop pour Esteban ; pris de panique, il se met à hurler et prend en chasse le mystérieux visiteur. Dans la course, Esteban se fait distancer, et la créature a le temps de kidnapper Zia, qu’elle emmène sur sa barque en direction d’une île voisine. Esteban commence alors à nager jusqu'à cette île, malgré les protestations de Mendoza, qui a remarqué que la créature lui avait subtilisé sa carte marine, et son pistolet...
Au petit matin, à bout de souffle, Esteban termine sa traversée accroché à un tronc d’arbre dérivant. Arrivé sur la plage, il s’engouffre dans la forêt à la recherche de Zia, et découvre finalement un immense arbre dans lequel a été construite une quantité de cabanes. Dans la première de ces habitations, il trouve le costume du Serpent à Plumes qui lui a tant fait peur, et son amie Zia allongée sur une couche.
C’est alors qu’entre Tao un jeune indigène ; c’est lui qui a enlevé Zia. Il lui explique qu’il n’a pas voulu l’effrayer, mais qu’il savait qu’elle allait venir, et qu’il n’attendait qu’elle. Et, menaçant d’abord Esteban avec une arbalète, il finit par lui proposer à manger lorsqu’il apprend qu’il a accompli l’exploit de parvenir sur cette île à la nage.
(6) Le Vaisseau Solaris
Mendoza, Sancho et Pedro arrivent enfin sur l’île de Tao en radeau. De leur côté, les enfants font le tour du propriétaire : Tao explique que c’est son grand-père qui a entamé la construction des cabanes dans son arbre géant, puis que son père l’a continuée ; malheureusement, celui-ci est mort lorsque son fils était encore tout petit. Depuis, Tao est seul ; mais son père lui avait promis qu’un jour précis une jeune fille aux yeux noirs viendrait à lui et qu’elle l’emmènerait vers les terres de l’est... cette fille, c’est Zia. Après avoir présenté son perroquet savant, Pichu, Tao leur montre ensuite des reliques qui dateraient de plus de vingt mille ans : ses ancêtres - dit-il - étaient les habitants de l’Empire de Mu, prospère au temps où le monde ne comptait qu’un seul continent. Mais un jour, cette civilisation avancée périt dans un grand cataclysme. Avant cela, l’Empereur de Mu avait prédit la chute de son empire, et construit en conséquence sept cités d’or à travers le monde, pour que ses descendants puissent un jour fonder un monde nouveau ; la plus proche se trouvant au milieu du continent de l’Est. Tao sait aussi qu’un grave danger va s’abattre sur les Cités d’Or, et qu’une de ces sept villes sera détruite par des hommes à la peau blanche.
Tao s’intéresse alors aux objets qu’il a dérobés à Mendoza : la carte semble retenir son attention, mais lorsqu’il déclenche par mégarde le pistolet - et comprend son utilité - il se rend compte que c’est grâce à cela que les blancs pourraient prendre la cité d’or. Paniqué, il emmène Zia de force loin de son arbre géant. En bas, les marins ont pu localiser les enfants grâce au coup de feu ; Mendoza retrouve donc Esteban et peut récupérer son pistolet. Tous partent à la recherche de Tao et de Zia.
Ces derniers s’enfoncent dans une caverne dont les murs sont pavés de pierres aux formes étranges. Tao et Zia aboutissent dans une salle immense où domine une représentation de Viraccocha. Là, Tao fouille dans une malle pour en sortir un vase dont il dit que seul le grand prêtre des Cités d’Or a le pouvoir de le briser, et un quipu que Zia déchiffre : « Solaris, le vaisseau de l’Empire de Mu dort dans les flancs de la montagne. Quand le tonnerre grondera dans les profondeurs de la terre, les scellés se briseront et le vaisseau Solaris renaîtra dans la mer. »
Tao n’a pas le temps de réfléchir à la signification de cette prophétie : Esteban et les marins entrent dans la salle. Pour les faire fuir, l’indigène déclenche l’ouverture d’une salle qui renferme le gardien du temple : un iguane géant. Mendoza tire sur le monstre, et l’écho de la détonation fait trembler les murs ; bientôt, toutes les constructions se fissurent, et la peinture de Viraccocha s’effondre, laissant apparaître une étrange statue... Tous sont forcés de sortir en évitant les dalles qui se détachent du plafond.
Mais à l’extérieur, ce qui se produit est encore plus spectaculaire : une partie de l’île sombre dans la mer, et un immense bâteau en surgit : c’est le Solaris, le légendaire vaisseau de l’ Empire de Mu qui vient d’accoster sous les yeux des cinq compagnons. Tao accepte d’emmener ceux-ci sur le Solaris afin de rejoindre le pays
7 Le Secret du Solaris
Nos amis sont sur le départ; Tao remarque les médaillons d’Esteban et de Zia, et celle-ci lui avoue que c’est son père, le grand prêtre des Cités d’Or qui lui a donné. Tao lui conseille de ne rien en dire à Mendoza. En partant, il décide de mettre feu à son arbre, car il ne veut plus jamais revenir sur son île.
A bord du Solaris, les marins sont aux anges, même si le vaisseau ne ressemble en rien à tout ce qu’ils ont pu voir jusqu’ici. Durant trois jours, Tao passe sont temps à consulter son encyclopédie, rédigée dans la langue de Mu, et qui explique le fonctionnement du vaisseau. Mendoza visite une à une les nombreuses cabines pour enfin atterrir dans une grande pièce de la cale, au beau milieu de laquelle repose un grand cube doré ; il est inquiet car il a remarqué que l’unique voile est trop petite par rapport à la taille du bâteau, et que cela risquerait de poser problème s’ils étaient attaqués. Esteban et Zia quant à eux restent dans la salle se situant dans la proue ; Zia fait part de sa réserve en ce qui concerne Mendoza : selon elle, il n’est intéressé que par l’or et les abandonnera dès qu'il aura atteint son but.
Les craintes de Mendoza étaient fondées : un autre bâteau est en approche, et c’est Gaspard et Gomez qui sont à son bord, les seuls survivants de l’Esperanza. Bientôt, les premiers coups de canon sont lancés, et Tao doit rapidement comprendre ce que son livre signifie lorsqu’il dit qu’en cas de problème, « le soleil doit aider le Solaris ». Le secret doit se trouver dans le cube qui se trouve dans la cale... bientôt, les enfants découvrent un mécanisme qui déclenche l’ouverture de récepteurs solaires. La voile est remplacée par une autre, métallique, qui concentre l’énergie nécessaire pour mouvoir les dizaines de rames qui sortent de la coque. En peu de temps, le Solaris distance le vaisseau espagnol et se retrouve hors de portée de leur tir.
Au soir, la voile solaire se replie et le mécanisme s’arrête, laissant Solaris sur la route de la côte ouest des Amériques, qui apparaît bientôt au loin.
(8) Le Nouveau Continent
A peine l’équipe a-t-elle rallié Nouveau Continent qu’un coup de feu se fait entendre sur le pont du Solaris. C’est Alvarez soldat de la garde espagnole qui croit avoir affaire à des pirates. Mendoza dit qu’il fait partie de l’expédition du commandant Gomez, et qu’il est venu pour amener Zia au gouverneur Pizarro. L’ensemble de l’équipage est rapidement conduit au fort espagnol, qui est en fait une cité inca conquise.
Là, Pizarro est très intéressé par la venue de Zia, et c’est sur le champ qu’il lui ordonne de déchiffrer un quipu. Zia se retrouve dans une situation périlleuse : elle lit qu’une cité d’or se trouve près de son village, et imagine ce qu’il en adviendrait si jamais les espagnols se retrouvaient dans la région. Elle se décide alors à dire qu’elle ne peut pas lire ce quipu. Persuadé qu’elle ment, Pizarro veut en venir à la force, mais Mendoza propose de l’interroger lui-même. Pizarro lui donne une nuit pour la faire parler.
Esteban, Tao, Sancho et Pedro sont jetés en prison, où ils se retrouvent avec de nombreux incas dont un dénommé Tohaka , et un vieil homme, Apo. Celui-ci remarque le médaillon d’Esteban et lui apprend qu’il doit être porté par le dieu sauveur, le dieu à la peau blanche. Sur ce Mendoza, qui est descendu à la prison en douce, vient chuchoter son plan à l’oreille de Pedro. Il a mis feu à la poudrière, et les espagnols vont avoir besoin de l’aide des prisonniers pour l’éteindre.
Tout se passe comme prévu, et les prisonniers profitent de la débâcle générale pour s’enfuir par la mer. Esteban et Tao, à la recherche de Zia, s’enfoncent dans un couloir souterrain, sous le fort, qui débouche dans le vide sous le pont-levis. Impossible de faire demi-tour : ils grimpent donc sur le pont, mais celui-ci descend pour laisser passer la garde, qui a remarqué la fuite de Zia et de Mendoza. Au prix de quelques acrobaties, les enfants sautent au dessus des douves, et peuvent rejoindre le reste de l’équipe, poursuivis par les soldats de la forteresse. Ils sont sauvés dans une impasse par les jets de pierres des incas, et quelques instants plus tard, une grande explosion signale leur réussite : la poudrière n’est plus ! Toute l’équipe se retrouve finalement sur le pont du Solaris.
(9) La Fin du Solaris
Les soldats espagnols approchent du Solaris, mais celui-ci reste immobile du fait de l’absence de soleil. Heureusement, le jour se lève et les premiers rayons lui donnent l’énergie suffisante pour s’éloigner de la côte. Par dépit, Alvarez décide d’attaquer le village voisin dans lequel se sont réfugiés les anciens prisonniers.
Dans la crique la San Miguel, le vaisseau de Gomez et Gaspard, va bientôt couper la route au Solaris, obligeant Tao à conduire en zigzag. A plusieurs reprises, le vaisseau solaire se rapproche dangereusement de la côte. Dans la cabine de pilotage, Esteban actionne par mégarde un levier qui déclenche l’ouverture de la voile métallique supérieure, dirigeant ainsi un rayon de lumière incandescent vers la San Miguel qui se met à brûler. Après coup, Tao réalise que s’il avait tiré sur le levier rouge voisin, Esteban aurait provoqué l’explosion du Solaris, car la plaque de réflexion ne se serait pas ouverte, et la puissance accumulée se serait alors dispersée comme une bombe.
Au loin, un rideau de fumée signale aux enfants que le village des incas qui les ont sauvés est en feu ; ils décident d’aller leur porter de l’aide en dirigeant le faisceau solaire vers la garde espagnole. Une fois celle-ci éloignée, toute l’équipe se rend au village où Tohaka, l’inca qu’ils ont connu en prison, a été blessé. Pourtant, ils n’auraient pas dû quitter leur navire, car bientôt la San Miguel est de retour et se rapproche du Solaris. Et il est déjà trop tard : impossible de remonter à bord du bâteau de Tao, car les espagnols les menacent au canon ; ils vont bientôt s’emparer du Solaris. Gomez ordonne à Zia de le rejoindre sans quoi il détruira le village. La vie des villageois est sous la responsabilité de la jeune enfant, et celle-ci doit se résoudre à se rendre.
Zia monte alors sur le pont de la San Miguel, et là, tirant profit des conseils de Mendoza, elle échappe aux gardes pour rejoindre Tao, qui a profité de la situation pour regagner en douce la cabine de pilotage du Solaris. Là, ils se rendent vite compte qu’il ne peuvent pas utiliser l’arme solaire contre les espagnols, car ceux-ci sont trop près...
Une seule solution s’offre à eux : le levier rouge. Et c’est la mort dans l’âme que Tao l’actionne.
C’en est fini du Solaris. De même que de la San Miguel, emportée dans l’explosion. Heureusement, la cabine dans laquelle se trouvaient les enfants est éjectée, et Tao et Zia se retrouvent sains et saufs parmi les débris...
(10) Le Secret du Temple
Du rivage, les enfants contemplent l’épave du vaisseau solaire. Mendoza, pour sa part ne se laisse pas abattre et aspire toujours à savoir ce que Zia a lu dans le quipu de Pizarro. Mais la jeune inca refuse de le lui dire, et préférerait rejoindre sa famille dans son village. Afin de connaître le chemin à prendre, les enfants décident de demander conseil dans le village voisin. Là, le sage Apo leur apprend que la seule route allant vers le sud est contrôlée par les espagnols, et que seul Pacha - un très vieil inca érudit que Pizarro tient prisonnier dans son fort de Tumbès - pourrait leur indiquer une autre voie. Esteban se rappelle alors le labyrinthe souterrain qu’il a emprunté sous le fort avec Tao : ce pourrait être là la prison de Pacha.
L’équipe se fraie alors un chemin dans les conduits d’évacuation du fort de Tumbès, mais ils se sont faits remarquer par Gaspard. Mis au courant, Pizarro comprend vite ce que cherchent les enfants : Pacha, l’homme qui refuse depuis tant d’années de lui dire où se trouvent les cités d’or, et qui vit dans son temple souterrain.
Toute l’équipe se retrouve enfin devant le temple majestueux bien que décrépi, et fait la rencontre de Pacha. Le centenaire consent à aider les enfants qui portent le sceau du soleil, mais est réticent quant à la présence des adultes ; malgré tout, il les guide à travers un dédale vers une salle immense, en plein milieu de laquelle se trouve le dieu du temple : un énorme pilier de glace soutenant le toit, kucharacca.
Pacha indique alors aux enfants comment demander l’aide du dieu : ils doivent aligner correctement les éléments d’une mosaïque représentant les astres. Une fois terminé, un rayon lumineux vient frapper le pilier, qui se met à fondre. Une ouverture dérobée s’ouvre, et l’équipe peut s’enfuir. Pacha quant à lui restera dans le temple en train de s’écrouler.
Le temple emporte dans sa chute le fort de Pizarro, qui a compris qu’il s’agissait là encore d’un tour des incas. Le général ordonne à ses hommes de partir à la recherche des enfants. Mais ceux-ci sont déjà loin, et ils ont perdu de vue Mendoza, Sancho et Pedro. Il décident malgré tout de se diriger vers le sud, où ils espèrent trouver le village de Zia.
(11) Les Messagers de la Région
Sur leur route vers le sud, les trois héros se rendent compte qu’ils sont suivis par deux étranges personnages vêtus de peaux de bêtes ; mais les enfants sont agiles et ont tôt fait de distancer les inconnus. Un peu plus tard, les voilà arrivés à Puna, le village de Zia. Cependant, les villageois ont disparu, et les seules personnes qu’ils découvrent sur place sont les espagnols, qui les attendaient. Gomez ordonne à Zia de lui déchiffrer le quipu, sans quoi il jettera ses amis dans une fourmilière géante. Cette fois, Zia est prise au piège et révèle l’information secrète : il faut aller au vieux pic, au nord de son village.
(12) Le Secret des Pendentifs
Au petit jour, les soldats espagnols sont sur le départ ; mais le cœur n’y est pas : aux dires de certains, le chemin qui mène au vieux pic est hanté. Gaspard lui-même convient qu’il serait plus sage d’avoir un guide... Le hasard fait bien les choses car Mendoza accompagné de ses deux compères vient juste d’arriver au village de Puna, et fait remarquer au commandant qu’étant navigateur, il peut retrouver son chemin dans n’importe quelle situation. Gomez finit par accepter sa proposition : ils seront désormais associés.
De leur côté, les enfants, accompagnés de Waïna et Ketcha, traversent des paysages enchanteurs ; tant et si bien qu’Esteban en oublie qu’ils doivent être aussi silencieux que possible : en marchant dans l’herbe, il déclenche une nuée de papillons qui a tôt fait de retenir l’attention des espagnols. Pourtant, les enfants arrivent à se réfugier dans le fort de l’Aigle Noir, une forteresse construite sur le flanc d’une montagne. Là, ils font connaissance avec Yupanqui, le chef du fort, qui leur assure qu’ils sont en sécurité.
Mais à la nuit tombée, les espagnols profitent de l’obscurité pour attaquer. Tao imagine alors un stratagème : des fusées incandescentes, qui simulent la lumière du jour, aident les incas à ajuster leur tir. Bientôt, les soldats sont mis en fuite.
Le lendemain l’équipe guidée par Waïna suit des chemins escarpés, ce qui vaut de belles frayeurs à Esteban qui souffre du vertige. Au bout du compte, Waïna leur révèle un passage secret sous une cascade qui mène directement à la majestueuse ville du vieux pic, qui semble suspendue sur un nuage... En gravissant les marches, les enfants vont à la rencontre du chef de la ville, un dénommé Kraka. Ayant remarqué leurs pendentifs, celui-ci leur fait une révélation en citant la prophétie : ces deux médaillons, ayant quitté la déesse de la lune pour Pachamama, déesse de la terre, ouvriront la cité d’or de Tseila...
(13) Le Mystère des Parents
Les habitants du vieux pic se sont rassemblés autour des nouveaux venus. Malgré les doutes d’Esteban, Kraka leur annonce que les enfants sont les messagers de leur protecteur de la mer de l’ouest, Piaccocha.
Une fois éloignés de la foule les enfants découvrent d’étranges assemblages de pierre qui semblent particulièrement intéresser Tao : il s’agit de cadrans solaires et d’autres constructions représentant les objets célestes. Parmi ceux-ci, un blason du soleil semblable aux inscriptions figurant sur les médaillons... Kraka n’en connaît pas la fonction et indique aux enfants que Mayucca, un homme ancien et sage, pourrait mieux les renseigner. Esteban s’imagine alors que le vieillard pourrait bien avoir connu son père. Après de longues recherches, les enfants aidés de jeunes habitants du vieux pic parviennent à trouver Mayucca dans une grotte au flanc d’une montagne abrupte.
Impressionné d’avoir affaire à l’envoyé des dieux, Mayucca accepte de donner la signification de cette étrange inscription ; à ce moment, Esteban ne s’imagine pas que ces révélations vont bouleverser son existence...
Tout a commencé il y a douze ans environ, quand un étranger venu de la mer de l’ouest tomba amoureux d’une vestale du soleil ; de cet amour interdit naquit un enfant, et le soleil furieux se cacha derrière les nuages. Effrayés, les hommes offrirent la mère en sacrifice à Inti, le soleil divinisé, et renvoyèrent le père et son enfant sur la mer de l’ouest... Mais avant de repartir, l’étranger aurait prononcé ces mots : "
A l’endroit où se croisent Inti, le dieu soleil, et Koyolite, étoile brillante, renaîtra le blason sacré du soleil. " C’est donc cette prophécie qu’illustre l’inscription du vieux pic.
De retour à la ville, Tao peut enfin comprendre le sens des constructions : le soleil et Koyolite ne se croisent qu’une fois par an, et le point à partir d’où ce spectacle peut être vu se trouve au sud du vieux pic.
(14) Le Médaillon d'Esteban
Au petit matin, les enfants apprennent à Kraka que le médaillon d’Esteban est incomplet : Mendoza en possède la moitié. Kraka ordonne alors à Waïna et Ketcha d’aller déposséder le navigateur du blason du soleil. Soudain, un messager arrive au vieux pic : les espagnols approchent et avec eux, le " dragon tonnerre ", ou le canon. Kraka veut à tout prix éviter la guerre, et pour cela il est prêt à guider son peuple vers Tseila, où il sera en sécurité.
Malgré les recommandations de Kraka, Esteban s’enfuit en douce du vieux pic pour aller lui-même chercher la partie manquante de son médaillon. Mais Zia et Tao s’aperçoivent de son absence et s’enfuient à leur tour pour le retrouver sur un pont suspendu, où il est pétrifié par le vertige.
De leur côté, Mendoza et ses compagnons ont suivi l’armée espagnole guidée par Gaspard et Gomez, et parviennent par la ruse à leur subtiliser leur canon. Plus loin, ils rencontrent Waïna et Ketcha qui les aident à échapper aux soldats et les mènent au fort de l’Aigle Noir. Là, Yupanqui n’est pas convaincu de la bonne foi des espagnols, et prépare un peloton d’exécution... Heureusement, les enfants apparaissent au bon moment, et grâce à un petit chantage, Esteban parvient à récupérer le blason du soleil. Les clefs ouvrant les cités d’or sont maintenant réunies.
(15) Le Souterrain Secret
Au fort de l’Aigle Noir, on se prépare pour l’attaque des espagnols ; Mendoza compte avoir le dessus car le canon est de son côté. Malheureusement, il est meilleur navigateur qu’artilleur, et les quatre boulets dont il dispose sont rapidement gaspillés. Alors que la bataille fait rage, Tao imagine à nouveau un stratagème et confectionne de petites bombes avec la poudre à canon restante. Le résultat est immédiat : les espagnols se replient ! Mais le répit n’est que de courte durée :
les espagnols s’aperçoivent que les enfants n’ont plus de poudre et reprennent l’attaque. La situation est désespérée et les soldats envahissent le fort ; Yupanqui doit ordonner le repli au vieux pic. Esteban, Zia et Tao pris au piège entre deux patrouilles espagnoles découvrent alors une grotte qui s’avère être un long tunnel.
Dans ce mystérieux souterrain, poursuivis par Gaspard, les héros aboutissent à un lac. N’ayant pas le choix, ils s’empressent de plonger en quête d’une issue sous-marine... et bientôt, les voilà pris dans un tourbillon. Ils ne reprennent connaissance qu’au pied d’une chute d’eau, celle-là même qui cache l’entrée du passage vers le vieux pic.
(16) Les Urubus
Mendoza vient de couper le pont suspendu qui mène au vieux pic, interdisant ainsi l’accès aux troupes espagnoles. Toute l’équipe est rassemblée devant Kraka, qui finit par accepter que Mendoza, Sancho et Pedro suivent les enfants dans leur quête des cités d’or, à la condition que Waïna et Ketcha les accompagnent aussi.
Sur le chemin, Waïna et Ketcha découvrent une immense flèche de bronze appartenant aux Urubus, une hostile tribu d’hommes géants et vêtus de peaux d’ours. Ceux-ci ne tardent pas à attaquer, mais la troupe finit par leur échapper, semant Waïna et Ketcha en route. Plus loin, ils découvrent une jeune fille nommée Lana que les Urubus venaient de capturer, et décident de la ramener chez elle.
Son village, Totola, flotte au milieu d’un lac brumeux, et son père, Sabal en est le chef. Mais pendant la nuit, les Urubus sont vus en train de construire de grands radeaux pour atteindre le village dans le but de reprendre Lana. Les enfants décident alors de préparer la contre-attaque.
Au petit jour, Tao a terminé l’élaboration d’un engin sous-marin confectionné avec deux radeaux en roseaux. Chez les Urubus, la surprise est totale, et les soldats sont bientôt désemparés par cet ennemi d’un nouveau type ! Leur chef Kurug est capturé et ramené à Totola, où il est forcé de promettre de ne plus tenter d’attaquer le village.
Kuruga voulait mettre la main sur Lana parce que sa déesse Pachamama, demeurant sur une montagne avoisinante, réclame le sacrifice d’une jeune vierge du lac. Or Pachamama est, d’après Kraka, celle qui veille sur la cité d’or. Les enfants connaissent maintenant le chemin à emprunter pour atteindre leur but.
(17) Le Grand Condor
A travers un désert aride et une chaleur caniculaire, l’équipe se dirige vers la montagne de la déesse Pachamama. L’eau devient une denrée rare et chaque gorgée doit être rationnée. Arrivés à l’ombre d’un rocher, une ombre gigantesque apparaît : c’est Kuruga, il est blessé et meurt de soif. Esteban et Zia cèdent leur ration d’eau au chef des Urubus, et celui-ci leur apprend qu’il a été chassé de sa tribu parce qu’il avait échoué dans l’attaque du lac. Il leur donne aussi une information capitale : les Urubus vont leur tendre un piège et tenter de donner Zia en sacrifice... Sur ces paroles, Kuruga quitte le pays.
Kuruga n’avait pas menti : les héros sont pris en embuscade ; pour leur échapper, ils doivent se faufiler dans des gorges d’où s’échappent des émanations sulfureuses.
Le soir venu, les enfants sont enfin sortis de la vallée de la mort et peuvent contempler un spectacle peu commun : un rayon du soleil couchant frappe la montagne, faisant apparaître un point brillant comme une étoile. Serait-ce aujourd’hui que le chemin d’Inti croiserait celui de Koyolite ?
Sentant que quelque chose d’important est proche, les enfants et les espagnols gravissent la montagne vers l’étrange point lumineux. Il s’agit en fait d’un gros saphir incrusté dans une statue de pierre représentant Pachamama, la déesse de la terre. Se conformant aux indications de Kraka, Esteban et Zia détachent les blasons du soleil de leurs pendentifs et les placent sur la poitrine de la statue... Soudain, deux énormes blocs de pierre coulissent et laissent apparaître une immense ville dorée ! Mais alors que le soleil se cache derrière les montagnes, la couleur disparaît et révèle que la cité n’est faite que de pierre...
Dans le temple central se trouve une immense salle complètement vide, comme le reste de la cité. Au fond, une représentation du soleil contient en son centre un gros médaillon ressemblant à celui des enfants. En détachant une partie, Esteban déclenche un mécanisme : la pièce se remplit de lumière, et un immense oiseau d’or surgit de nulle part...
(18) Le Premier Vol du Grand Condor
A l’aube, les enfants sont réveillés par des tremblements sourds ; selon Zia, Pachamama fait trembler la terre pour montrer sa colère. Peu après, Mendoza, Sancho et Pedro décident de faire le tour de la ville pour savoir si d’autres mystères s’y cachent.
Resté dans la grande salle, Pichu découvre un quipu coincé dans le bec du Grand Condor. Esteban tente d’aller le récupérer en gravissant le dos de l’oiseau d’or, mais pris de vertige il atterrit dans une cabine où se trouvent des sièges. Sans plus s’attarder, Esteban et Tao finissent par mettre la main sur le quipu. Zia s’empresse alors de le traduire : " un grand danger approchait de la cité, tous les nôtres se sont enfuis vers le pays maya " ; de plus, il est indiqué que le Grand Condor pourrait sauver les habitants en cas de difficulté.
Sancho et Pedro entrent alors en catastrophe dans le temple : ils ont découvert un souterrain secret. En l’empruntant, l’équipe arrive à un lac de lave en fusion : la ville est construite sur le cratère d’un volcan. Une éruption est d’ailleurs proche puisque le sol tremble régulièrement, il faut vite s’enfuir !
Malheureusement, il est impossible de repartir : les Urubus les ont rejoint et vont prendre la ville d’assaut ; Mendoza doit commander la fermeture des portes de la cité en reprenant les médaillons. Autour d’eux, tout s’effondre : même le temple dans lequel les héros se sont réfugiés menace de s’écrouler.
Mais un phénomène étrange se produit alors : un rayon de soleil frappe le Grand Condor et celui-ci s’abaisse lentement, jusqu'à poser le bec à terre. Sans plus d’hésitation, et suivant les indications du quipu, les enfants grimpent dans la cabine de l’oiseau d’or, espérant d’y être en sécurité. Mais le temple semble avoir été construit en plein centre du volcan, et une formidable explosion projette le condor et ses occupants dans les airs...
Dans sa chute, le condor reste figé et va s’écraser. Mais Zia remarque une marque dans le tableau de bord : Esteban y fixe le gros médaillon qui a servi à faire apparaître l’oiseau, et la machine réagit. Une glace de protection vient fermer la cabine de pilotage, les ailes se déploient et le condor relève la tête. Voilà que nos héros éberlués survolent le paysage montagneux à la vitesse de l’éclair...
(19) Le Plateau de Nazca
Le Grand Condor poursuit son vol majestueux, et les passagers viennent à se demander où les mène l’oiseau. Mendoza a remarqué que la machine volante suivait le soleil couchant, et qu’il se dirigeaient donc vers l’ouest. Le Grand Condor amorce soudain sa descente, et surprend une troupe d’espagnols affairés à amasser des richesses. Leur chef croyant avoir vu un monstre s’empresse d’aller prévenir le gouverneur Pizarro.
Plus loin, les héros survolent le plateau de Nazca et peuvent admirer de nombreuses lignes représentant des animaux. L’oiseau semble suivre certains alignements, et finit par atterrir en plein milieu d’un dessin représentant un condor. Une fois descendus à terre, ils se rendent compte que les dessins sont en fait composés de monticules de pierres. Tao émet l’hypothèse qu’il s’agit là d’un port pour le condor, et qu’il a atterri là parce le soleil, d’où il tire sa puissance, s’est couché.
Des cris se font entendre de la cabine de pilotage : Sancho et Pedro qui y étaient restés viennent de découvrir un serpent d’or sortant du tableau de bord. Après plusieurs essais, il semble que ce serpent est en fait un manche de pilotage !
Dans la nuit, alors que les enfants dorment paisiblement aux côtés du Grand Condor, une attaque se prépare : Pizarro a réuni ses troupes et se trouvent déjà sur le plateau ; il est trop tard pour s’enfuir. Capturés, le gouverneur ordonne à Esteban de lui montrer comment vole le grand oiseau.
Le garçon accepte, mais Mendoza lui a donné un plan : en déclenchant le mécanisme d’envol, il fait briller le condor et les espagnols éblouis ne peuvent empêcher le reste de l’équipe de leur échapper.
Par la force des choses, Esteban sera désormais l'unique pilote du Grand Condor, et ce grand oiseau lui permettra de se diriger où il voudra à travers le continent !
(20) Le Canon des Espagnols
Mendoza aurait voulu se diriger vers le pays maya, comme le disait le dernier quipu, mais Esteban décide de retourner avant toute chose au vieux pic, pour tenir Kraka au courant de leurs découvertes. Le Grand Condor avance rapidement, et bientôt la ville suspendue aux nuages apparaît. Mais un danger se profile à l’horizon : les espagnols ont réparé le pont suspendu, et font déjà traverser leur canon. A la vue de la machine volante, les soldats paniquent : Esteban, qui est désormais un pilote accompli, parvient à sectionner le pont et le canon tombe au fond du gouffre !
Mais Gomez ne s’avoue pas vaincu : il a découvert le passage secret menant à la ville derrière la chute d’eau et fait exploser les éboulis qui l’obstruent. A cet instant, les espagnols se réjouissent de pouvoir marcher sur le vieux pic, mais la détonation n’a pas été sans conséquence : les montagnes se fissurent et s’effondrent sous le poids de l’eau. Gomez et Gaspard sont emportés par les flots, mais la cité est sauve.
Au vieux pic, les enfants sont accueillis en héros, même si la ville est désormais fermée sur elle-même : son seul accès est condamné. Mendoza n’oublie pas ce pour quoi il est retourné au vieux pic et demande à Kraka où se trouve le pays maya. Malheureusement personne ne peut le renseigner, et même le vieux Mayucca avoue que le seul homme ayant connu ce pays est un dénommé Papa Camayo, qui est parti il y a longtemps pour la fontaine sacrée de Maya. Cette information, bien qu’énigmatique, a éveillé l’intérêt de Zia, car elle sait que Papa Camayo n’est autre que son père.
(21) Les Amazones
Le Grand condor survole la jungle et le fleuve Amazone. Soudain, d’immenses nuages noirs apparaissent à l’horizon, et bientôt le condor est pris dans l’orage. Privée de son énergie, la machine entame une descente en catastrophe, pour finalement atterrir en plein milieu de la jungle. Là, surplombé par les arbres, le Grand Condor refuse de reprendre son vol ; de plus, un serpent géant surgit du fleuve et attaque l’équipe qui doit s’enfuir à toutes jambes.
Leur course se termine dans un jardin extraordinaire composé de fleurs et d’animaux exotiques ; mais l’enchantement est de courte durée car les héros sont bientôt capturés par une tribu de femmes : les Amazones. Arrivés à leur cité, les enfants font connaissance de la sorcière Omur, qui prépare leur sacrifice ! Ils seront offerts au dieu de la pluie.
Zia imagine alors une parade : si Esteban parvient à chasser les nuages, peut-être les Amazones abandonneront-elles le rituel? Le sort de l'équipe entière repose encore une fois sur les seules épaules du fils du soleil... Pourtant, l'astre se fait curieusement attendre...
Mais le miracle se produit enfin: sur les invocations d'Esteban, les premiers rayons apparaissent... La reine des Amazones ayant assisté au spectacle, elle prend les étrangers sous sa protection, malgré les protestations de la fourbe Omuro.
(22) Le Miroir de la Lune
Toute l’équipe est logée dans des appartements luxueux, mais sous haute surveillance. Les hommes parviennent néanmoins à sortir et à faire le tour des environs. Dans le palais, la sorcière Omuro s’entretient avec la reine : elle ne croit pas qu’Esteban soit le fils du soleil, et menace de malédiction si son imposture n’est pas punie. Elle aurait voulu reprendre le sacrifice, mais la reine a juré devant le miroir de la lune qu’elle ne ferait pas de mal aux nouveaux venus ; par dépit, elle veut avoir la vie de Morca, une jeune servante - la préférée de la reine - pour apaiser le dieu.
La jeune fille en question fait la connaissance des jeunes héros, et finit par leur avouer le funeste destin que lui prépare Omuro. Selon elle, la sorcière est la seule personne pouvant parler au dieu de la pluie et lui demander de faire pleuvoir. Tao, intrigué, lui demande de les guider jusqu'à son temple. Là, ils découvrent une étrange machinerie dissimulée derrière un totem ; en tant que descendant de l’empire de Mû, Tao reconnaît un hygromètre, système connu de ses ancêtres, et prépare une petite ruse...
De retour vers leurs appartements, les enfants croisent Mendoza qui dit avoir trouvé le moyen de s’échapper. En effet, le navigateur va construire un radeau de fortune pour traverser l’Amazone, mais l’anaconda géant est de retour et renverse le frêle esquif. Pour sauver les enfants, Paula, une Amazone qui les avait suivis, tue l’animal féroce. Malheureusement, cela s’est produit sous les yeux d’Omuro, qui l’accuse de trahison : l’anaconda sacré protégeait le peuple Amazone de la tribu voisine, les Sayvans.
Mais Omuro est soudainement préoccupée par autre chose : sa fidèle assistante lui a fait savoir que le masque accroché au totem est au plus haut, signifiant qu’une tempête approche. La sorcière s’empresse d’apprendre au peuple qu’un grand malheur va s’abattre sur lui, et il est trop tard quand elle s’aperçoit que le mécanisme qu’elle utilise pour prévoir le temps a été faussé par les soins de Tao. Craignant d’être bannie de la cité, Omuro rejoint la tribu ennemie des Sayvans pendant la nuit pour leur apprendre que l’anaconda géant est mort et ainsi organiser une attaque.
Le lendemain, les Sayvans attaquent avec Omuro à leur tête, et sans le Grand Condor il est impossible aux enfants d’aider les Amazones. Zia cependant se souvient du miroir de la lune, auquel la reine a souvent fait allusion. Utilisé correctement, il pourrait réfléchir les rayons du soleil vers le grand oiseau d’or et lui permettre de prendre son envol.
C’est chose faite : le condor s’illumine et déploie ses ailes ! Dégagé de la jungle qui l’emprisonnait, il peut maintenant venir à bout des Sayvans en quelques minutes.
Du ciel, les enfants disent adieu aux Amazones, et dirigent le condor vers le nord, vers le pays maya.
(23) Le Masque de Jade
Le Grand Condor atteint la mer et longe la côte ; devant lui s’étend un grand arc-en-ciel. Soudain, les lumières du tableau de bord s’illuminent et le manche de pilotage se fige, rendant l’appareil incontrôlable. Le Grand Condor semble aspiré par l’arc-en-ciel et entame un piqué vertigineux pour terminer sa course au fin fond d’une immense fosse qui semble avoir été creusée en pleine forêt. Malgré plusieurs tentatives, Esteban est incapable de faire redémarrer la machine ; au contraire, la cabine s’ouvre et le bec de l’oiseau, en s’abaissant, creuse une cavité dans la paroi de la grotte.
La cavité ouvre sur un escalier raide, seule issue possible à la grotte. Au bout de celui-ci les héros se retrouvent dans un grand temple, qui en réalité fait partie d’une ville en ruine.
Chacun fait le tour des lieux, et les enfants découvrent la statue d’un serpent avec des ailes ; à son pied, des inscriptions dans une langue ressemblant à celle de Mû retiennent l’attention de Tao. Excité par sa découverte, il disparaît à la recherche d’autres vestiges.
Lorsque le reste de l’équipe le retrouve, Tao est dans une salle dont les murs sont couverts d’obscures inscriptions qu’il a commencé à traduire : autrefois vivait au pays maya un homme très intelligent appelé le serpent ailé, qui connaissait le ciel et la terre ; il avait construit un " four ", une fournaise géante qui réside dans la cité d’or.
Si Mendoza est très intéressé par les dires de Tao, Sancho et Pedro vont pour leur part illustrer leur cupidité : les deux marins ont remarqué un masque de jade fixé sur le mur d’en face et tentent de le décrocher. Ce faisant, ils déclenchent un mécanisme et le masque émet alors une étrange lumière verte ; peu après, d’énormes blocs de pierre sortent des murs et frappent les inscriptions que lisait Tao, les rendant ainsi illisibles ! Les portes se referment, mais une dalle coulisse et laisse apparaître une autre issue, ce qui permet aux héros de s’en sortir indemnes. De retour en lieu sûr, les enfants en savent maintenant un peu plus sur le secret que renferment les cités d’or, mais l’avidité des espagnols les a empêchés de connaître ce qu’il est advenu des mayas, et pourquoi ceux-ci ont mystérieusement disparu.
(24) Le Manuscrit
Le jour se lève sur les ruines de la cité maya, et Tao a de nouveau disparu. Esteban et Zia le retrouvent à l’entrée du souterrain qui conduit à la salle du masque de jade. Il a trouvé dans son encyclopédie la signification des idéogrammes qu’il n’a pas pu traduire la veille : ce serait le masque qui contiendrait la clef du mystère. Les enfants décident d’un commun accord de retourner dans la salle, où le mécanisme de destruction s’est arrêté et les portes se sont rouvertes.
En examinant le masque de jade, Tao se rend compte qu’il y a de minuscules inscriptions à l’intérieur de ses yeux : elles donnent des indications étranges " deux horizontale, appuyez sur le serpent "... Elles correspondent en fait à des combinaisons à réaliser sur les illustrations figurant sur le mur.
En les effectuant, un nouveau mécanisme actionne l’ouverture d’une dalle donnant sur une salle en dessous. Là, les enfants découvrent dans un sarcophage la moitié d’un étrange parchemin.
Parvenus à se défaire de leurs liens, les enfants s’en vont récupérer leur bien. Après un premier échec, ils parviennent finalement par atteindre leur but avec l’aide de Mendoza, et s’enfuient en gravissant une montagne avoisinante.
(25) Le Lac d'Or
A la nuit tombée, les enfants atteignent enfin le haut de la montagne, et y découvrent un lac dont le fond est couvert d’or. Mais ils sont bientôt repérés par des indiens et faits prisonniers pour avoir osé se baigner dans la fontaine sacrée, et pire : Marinché et le docteur sont déjà là, et les habitants du village sont à leur ordres.
En prison, une indienne vient leur porter de la nourriture en cachette. Zia, qui a déjà compris que la fontaine sacrée pourrait bien être celle dont parlait Mayucca, lui demande si elle ne connaîtrait pas un dénommé Papa Camayo. La femme lui apprend alors que l’homme en question est bien passé par le village, qu’il a demandé à Torachenko, le chef, de lui montrer un manuscrit et qu’il est aussitôt reparti à la recherche des cités d’or. Ces informations sont précieuses, mais laissent aussi supposer que la deuxième moitié du parchemin est désormais entre les mains du docteur...
Dans la jungle, Mendoza, Sancho et Pedro suivent les traces du docteur ; leur tâche est bientôt facilitée par l’action de Pichu qui leur montre le chemin du village. Lorsqu’ils y arrivent, ils peuvent apprécier un étrange spectacle : à la fontaine, un indien couvert de poudre d’or et invoquant le soleil plonge dans le lac sous les acclamations des villageois lançant des bijoux et autres pierres précieuses. Ce manège retient aussi l’attention du docteur et de Marinché, qui complotent pour pouvoir récupérer ces richesses.
Au soir, on prépare les enfants pour le sacrifice en les habillant pour le rituel. Mais les villageois font l’erreur de les enfermer dans la pièce où se trouvent le vase et l’encyclopédie de Tao, et ce dernier a tôt fait de les récupérer.
Le lendemain, dans une cabane voisine, Marinché et le docteur Fernando Laguerra se préparent à empoisonner les villageois afin d’avoir quartier libre pour leur subtiliser leur or, mais c’était sans compter sur Mendoza qui s’est employé toute la nuit à fragiliser la digue qui retient le lac.
Tout fonctionne comme prévu : la digue s’effondre et le lac déverse ses flots sur le village ; les enfants sont délivrés par une vague qui ouvre une brèche dans leur prison.
Les enfants retrouvent Mendoza, Sancho et Pedro, sans oublier Pichu qui vient de récupérer les deux parties du manuscrit. Malheureusement pour les espagnols, il n’est plus question de voler les richesses amassées au fond du lac : l’or a été dispersé à travers le village inondé !
(26) Les Marécages
Toute l’équipe continue sa route suivant les indications du manuscrit que Tao vient de traduire : " Le serpent aux ailes recouvertes d’une toile d’or, franchissant les montagnes et traversant les prairies a atteint le marais des dieux de la pluie pour y créer une nouvelle capitale. " Qui pouvait bien être ce serpent ailé ? Un étranger d’une race différente ? Ces questions restent sans réponse, et d’ailleurs les héros ne s’y attardent pas : leur ventre est creux et ils préfèrent capturer un iguane pour le repas !
Mais plus bas, des indésirables approchent : ce sont Marinché et Fernando Laguerra accompagnés de Tétéola qui tentent de trouver un raccourci pour rattraper les enfants. Ils échouent cependant : attaqués par un aigle, ils tombent dans une falaise et se retrouvent coincés, sans le moindre espoir de pouvoir remonter... A leur tour, les héros se font assaillir par le rapace, mais cette fois le docteur, du fond du gouffre, parvient à le tuer d’un coup de pistolet.
Ce n’était pourtant pas un acte gratuit : le docteur menace Mendoza de son arme, et oblige les enfants à les sortir, lui, Marinché et Tétéola, du fond du trou. Ceci fait, Marinché harcèle les enfants de questions, et Tao commet l’imprudence de lui révéler sa traduction du manuscrit : ils doivent se diriger vers la prairie. La femme inca étonnée devant tant de connaissance de la part d’un enfant, les guide jusqu'à leur but.
Arrivés devant l’immense étendue d’herbe, Marinché se dit fatiguée et la troupe se sépare à nouveau : tandis que les héros traverseront la prairie, le docteur et ses acolytes emprunteront un autre chemin. C’est encore une ruse de la part de la femme : elle a tout de suite remarqué qu’en fait de prairie, c’est de marécages qu’il s’agit... En effet, les enfants se retrouvent bientôt dans la boue, et se font attaquer par des alligators ! Par chance, tous s’en tirent sains et saufs, et se retrouvent dans une sinistre forêt sous l’orage, devant une immense statue non moins lugubre représentant le dieu de la pluie...
(27) La Porte de la Nuit
Les héros continuent leur marche, et le temps s’éclaircit peu à peu en s’éloignant du marais. Un bruit inquiétant se fait alors entendre, et l’équipe s’y dirige : il s’agit simplement du vent s’engouffrant dans une faille entre deux rochers. Là, un éboulement révèle un passage souterrain débouchant sur une nouvelle ville en ruine...
Comme la fois précédente, les enfants découvrent une statue du serpent ailé, mais leurs recherches sont interrompues par les cris de Zia, qui vient de se faire capturer par le docteur et Marinché. Par chantage, Laguerra emmène les enfants dans un temple où il force Tao à déchiffrer les idéogrammes mayas se trouvant au pied d’une statue de jaguar. " Lorsqu’il crie face au soleil, la porte de la nuit s’ouvre... " Esteban trouve la clef de l’énigme : il s’agit de refléter les rayons du soleil sur la gueule du jaguar. C’est chose faite : un passage dérobé ouvre sur une salle au fond de laquelle se trouve un nouveau parchemin. Mais le trésor est bien gardé : en allant le récupérer, le docteur et Marinché déclenchent un mécanisme et le sol s’abaisse. Emprisonnés, ils ne peuvent empêcher Pichu de dérober le manuscrit sous leur nez !
L’équipe réunie, Tao parvient à déchiffrer les écrits : trois parchemins disséminés dans trois lieux différents donnent l’emplacement de la cité d’or. Le troisième se trouverait dans une nouvelle ville au beau milieu d’une forêt de statues...
(28) La Forêt de Statues
Avant de quitter la ville, l’équipe constate avec regret que Tétéola vient de délivrer ses maîtres du temple où ils étaient enfermés. En s’enfonçant dans la forêt, les héros finissent par atteindre un fleuve, qu’ils traversent avec un radeau de fortune. Malheureusement, après avoir traversé des rapides, des embruns au loin signalent la présence d’une chute d’eau ! L’embarcation se rompt et les enfants évitent la noyade de justesse.
Mais leurs efforts n’ont pas été vains : près d’eux, dans la forêt, se trouve une multitude de statues disposées côte à côte. Non loin de là, Sancho et Pedro trouvent l’entrée d’une galerie menant à une cité souterraine... Son architecture est bien étrange, et sur le sol gît une nouvelle statue du serpent à plumes qui est tombée du dôme de la cité. Tout semble avoir subi une chaleur intense tant les pierres sont friables. Un mécanisme semblable au précédent ouvre une porte donnant accès à un nouveau parchemin.
La traduction de Tao ne se fait pas attendre : " le ciel se mit à bouillir, ce jour là la poussière retomba sur la terre et d’énormes nuages s’amoncelèrent sur la mer... " Désespéré de n’être pas plus avancé, Tao jette les parchemins au sol. C’est alors qu’Esteban remarque que certaines lettres ont moins été effacées que d’autres par l’eau de la chute : les lettres restantes forment de nouvelles phrases ! Pour trouver les cités d’or, les enfants devront maintenant se diriger vers une montagne appelée le bouclier fumant.
(29) Le Bouclier Fumant
Les héros continuent leur marche dans la jungle et arrivent devant une montagne étrangement pointue qui semble émettre de la lumière. Le vase de Tao réagit à ce curieux phénomène en brillant lui aussi. Cela ne fait pas de doute : cette montagne ne peut-être que le mystérieux bouclier fumant.
Ayant trouvé une issue, Tao et les autres se frayent un chemin à l’intérieur du bouclier fumant, et là une surprise de taille les attend : l’architecture des lieux n’a rien de commun avec tout ce qu’ils ont connu jusque là ! Un immense cristal s’élève au milieu de la montagne, et c’est lui qui émet de la lumière. De plus, les héros peuvent observer le manège de personnes surprenantes : il s’agit des Olmèques, individus grêles et au visage simiesque qui actionnent toute une machinerie et font briller le cristal.
Mais le vase de Tao, qui continue de briller, semble perturber le bon fonctionnement du cristal et les Olmèques ne tardent pas à s’en apercevoir. Il faut vite partir ; les enfants se retrouvent seuls dans une salle face à une statue inquiétante. Subitement, une voix se fait entendre : c’est le dieu des Olmèques qui parle, et interdit aux enfants de partir ; ceux-ci désobéissent et à cet instant, un terrible rayon jaune leur fait perdre connaissance !
Lorsqu’ils reprennent leur esprit, Esteban, Zia et Tao sont allongés et des Olmèques habillés en blanc les auscultent. Face à eux, des dizaines d’autres personnes sont enfermées dans des sarcophages de verre. Un effrayant personnage apparaît de nulle part : c’est Ménator, le chef de la tribu. Il apprend à Esteban que les Olmèques qui sont en face de lui ne sont pas des morts mais en sommeil prolongé, en attente d’un médicament qui leur rendra la vie.
Alors qu’on les amène à leur cellule, les enfants se font délivrer par Mendoza, Sancho et Pedro. Tous tentent de fuir, mais au lieu de repartir par le chemin par où ils sont arrivés, ils aboutissent en haut du bouclier fumant. Là, ayant une vue d’ensemble sur le paysage, Mendoza se rend vite compte que la montagne où ils se trouvent n’est en fait pas très éloignée des ruines où ils ont trouvé les manuscrits : ils ont tourné en rond pendant des jours et des jours ! La seule explication à ceci est que les cités d’or sont certainement à proximité ! Malheureusement, la voie est sans issue : les Olmèques approchent, et les héros vont inévitablement se faire capturer...
(30) L'évasion
Les héros n’ont pas pu échapper au commandant Calméque un des officiers à la solde de Ménator, et celui-ci révèle aux enfants la fonction du grand cristal qu’abrite le bouclier fumant. Il s’agit en fait d’un dispositif qui transforme la chaleur et la lumière en énergie plus facilement utilisable.
Plus tard, toute l’équipe se retrouve à nouveau devant Ménator, qui est fort intéressé par le vase de Tao. Mais le chef n’en saura pas plus : impossible de soutirer des informations, autant à Tao qu’au reste des étrangers. Au bout du compte, Esteban, paralysé par un étrange rayon, ainsi que Zia et Tao sont envoyés chez les infirmiers, tandis que les adultes sont forcés d’effectuer un travail peu valorisant : nettoyer les égouts !
Le destin que les Olmèques réservent aux enfants n’est pas plus enviable : s’ils intéressent tant Ménator, c’est parce que leurs jeunes cellules pourraient retarder le vieillissement de sa race. Les Olmèques sont en effet une tribu de vieillards qui luttent pour leur perpétuation ; aussi, Ménator explique-t-il à Calmèque que le secret que renferment les cités d’or pourrait leur procurer l’énergie suffisante pour mener à bien leurs expériences et ainsi trouver le moyen de faire renaître les Elus de son peuple, conservés en hibernation. Mais Ménator ne se doute pas que son discours a été entendu de sa jeune esclave, Maïna, une non Olmèque...
La jeune enfant court aussitôt à la rencontre de Mendoza, qui s’est débarrassé du garde qui veillait sur lui, pour lui apprendre qu’Esteban et ses amis vont être congelés. Elle lui confie aussi le vase et l’encyclopédie de Tao, suppliant l’espagnol de la sauver.
Les infirmiers Olmèques s’apprêtent effectivement à congeler les jeunes gens, mais Mendoza parvient à les sauver à temps en fermant la soupape de sécurité du cristal, ce qui a pour effet d’arrêter la congélation. Toute l’équipe et Maïna parviennent à s’enfuir par les canalisations des égouts.
(31) Le Village du Nouveau Soleil
Le répit des héros n’aura été que de courte durée, car déjà les cris des Olmèques se font entendre. Mais par chance, des mayas arrivent à temps pour les sortir de ce mauvais pas. Il s’agit de la troupe de Viraccocha, le fiancé de Maïna, même s’il est beaucoup plus âgé qu’elle ; c’est un habitant du village du Nouveau Soleil.
Le Nouveau Soleil a été construit récemment par le père adoptif de Maïna qui en est actuellement le chef. D’après elle c’est un homme sage qui a beaucoup voyagé pour finalement s’installer ici ; c’est le seul chef dont le village ait osé s’attaquer aux Olmèques. Mais Viraccocha a formellement interdit aux étrangers de lui rendre visite car celui-ci est malade ; en effet, allité dans sa maison à l’écart du village, le chef ne se sent pas la force de lancer un assaut contre le bouclier fumant.
Précisément, à la base des Olmèques, de nouveaux venus se font connaître à Ménator : Marinché et le docteur ont été capturés dans les environs et viennent révéler aux ennemis des Mayas qu’une immense statue en or se trouve non loin de là... Les soldats se déplacent rapidement sur les lieux pour vérifier les dires des inconnus, et finissent par découvrir le Grand Condor au fond de l’immense fosse où Esteban l’avait laissé.
Chez les enfants d’anciennes blessures se rouvrent : Zia et Esteban ont quitté leurs pères très jeunes et la vue de Maïna parlant du sien les attristent un peu. Mais Esteban affirme avoir abandonné l’ambition de le retrouver un jour ; la seule idée d’avoir suivi ses pas jusqu’au Nouveau Monde le rend heureux...
Sancho et Pedro n’ont pour leur part aucun de ces bon sentiments ; leur seule motivation est l’or. C’est pourquoi, la nuit tombée, ils quittent leur cabane pour aller épier celle du chef du village, qu’on leur a interdite. Mais la conversation qu’ils entendent ne les informe pas sur les cités d’or : le chef s’entretient simplement avec sa fille et lui raconte qu’elle lui rappelle sa première enfant qu’il a perdu étant jeune. Les deux marins se font vite repérer et l’alerte et donnée. Cette fois Viraccocha, qui ne faisait déjà pas confiance aux espagnols, s’imagine qu’ils complotaient contre leur chef et les enferme à double tour dans leur hutte.
Emprisonnés, les héros entendent les mayas parler d’un immense oiseau d’or que les Olmèques auraient découvert... Cette fois, le temps presse et il faut absolument s’enfuir ! Ayant mis feu à leur cabane, les mayas sont obligés de les laisser sortir. Pourtant seuls les enfants parviennent à échapper aux gardes et partent à toutes jambes vers le sud, à la recherche du Grand Condor.
Mais dans sa course, Zia n’entend pas les cris de Maïna qui la supplie de revenir. Quelques minutes auparavant, elle a prononcé son nom devant son père adoptif,Papa Camayo, et celui-ci s’est soudainement tout rappelé : sa fille Zia, son village Puna, l’enlèvement par Pizarro à sept ans...
(32) L'attaque des Olmèques
Sous le clair de lune, une grande procession s’organise autour du bouclier fumant : ce sont les troupes Olmèques qui préparent un assaut contre le village des insoumis mayas ; et bientôt, le Nouveau Soleil est encerclé !
Les enfants quant à eux, toujours à la recherche du condor, croisent sur leur chemin deux individus qu’ils croyaient disparus à jamais : Gomez et Gaspard !
Mais ils ne sont plus aussi dangereux qu’auparavant car, suite à leurs échecs successifs, ils ont déserté l’armée espagnole. Les enfants s’arrangent pour les monter contre les Olmèques de façon à ce qu’ils les aident à récupérer le Grand Condor.
Arrivés près de la fosse où est tombé le grand oiseau, les enfants avec l’aide de Gaspard et Gomez imaginent un stratagème pour effrayer les troupes Olmèques qui montent la garde. Sur place, Marinché et le docteur se demandent pourquoi Esteban et ses amis tiennent tant à grimper sur ce qu’ils croient être une gigantesque statue. Ils sont bientôt renseignés : le soleil apparaît au-dessus de la grotte, et le Grand Condor déploie déjà ses ailes ! Mais les enfants ne sont pas si angéliques qu’ils en ont l’air, car ils laissent Gomez et Gaspard, leurs deux alliés d’un jour, sur place !
Bientôt, l’arrivée du Grand Condor va causer la débandade chez les soldats ennemis, mais au Nouveau Soleil la bataille a fait rage et Papa Camayo, bravant la maladie, a décidé d’aller se battre lui aussi. Malheureusement, le faible vieillard a reçu une flèche Olmèque...
(33) Les Retrouvailles
Lorsque le condor atterrit au Nouveau Soleil, ce n’est pas une acclamation qui attend les enfants. Au contraire, les villageois sont tous rassemblés autour de Papa Camayo mourant... En s’avançant, Zia reconnaît son père et est partagée entre le bonheur de le retrouver et la tristesse de le voir souffrant.
Sur son lit de mort, le père de Zia raconte le secret des cités d’or. Il y a des années de cela, Pizarro découvrit un quipu d’or et voulut capturer Papa Camayo car lui seul savait le déchiffrer ; mais le jour où le gouverneur attaqua son village,
Puna, le prêtre n’y était pas. Après avoir tout mis à feu et à sang, il enleva Zia, qui n'avait alors que sept ans, sans se douter qu’il s’agissait de la fille de celui qu’il recherchait. Lorsqu’il revînt à Puna, Papa Camayo fut désespéré d’avoir perdu son unique enfant, parti loin au delà des océans... Il savait ce que recherchait l’espagnol, et se mît lui aussi en quête des mystérieuses cités d’or. Après des années et des années de recherches, il finit par atteindre son but.
Les cités d’or se trouvent à l’intersection des diagonales d’un carré formé par le bouclier fumant et les trois villes en ruines. Dans le grand temple d’or se trouve un trésor d’une valeur extraordinaire. C’est cela que recherchent les Olmèques. S’il tombait entre leurs mains, le monde serait en grand danger. C’est aussi pour cela que Papa Camayo s’est installé au Nouveau Soleil, en tant que protecteur des cités il devait surveiller les agissements du peuple de Ménator...
Pendant qu’au Nouveau Soleil on pleure la mort de Papa Camayo, Viraccocha prépare déjà la contre-attaque des Olmèques en réclamant l’aide des villages avoisinants. Mais la réponse est toujours la même : se battre contre les Olmèques est une folie ! Pourtant, le soir venu, les troupes mayas sont toutes réunies contre l’ennemi commun.
(34) Le Soulèvement des Mayas
Lorsqu’Esteban et Tao se réveillent, le village est curieusement calme : tous les hommes sont partis à l’attaque du bouclier fumant. Là-bas, la bataille qui semblait d’abord être à l’avantage des mayas change de ton car la base des Olmèques est bien protégée. Mais Mendoza apporte aux indiens la ruse des armées européennes, et en construisant des tours en bois, les soldats gagnent en efficacité.
Au village, les enfants ont pour leur part armé le Grand Condor de paniers remplis de pierres. Mais Gomez et Gaspard sont de retour, et ils sont furieux d’avoir été bernés par les enfants lors de leur dernière rencontre. Les deux espagnols s’accrochent au condor et ont une vue imprenable sur le combat !
Esteban est arrivé au bon moment, et la situation est renversée : les mayas pénètrent dans la base de Ménator. Mais ce dernier n’a pas dit son dernier mot : déjà, il menace d’utiliser son dernier atout...
(35) La Machine des Olmèques
Non loin du bouclier fumant, les enfants s’interrogent sur leur sort : doivent-ils pénétrer à l’intérieur de la base pour aider Viraccocha ? Tao quant à lui se souvient des paroles de Papa Camayo à propos des Olmèques : s’ils cherchent une source d’énergie comparable à celle du soleil, ne vont-ils pas périr avec elle, comme c’est déjà arrivé à ses ancêtres ? Ces propos sont interrompus par Gaspard et Gomez et ceux-ci forcent les enfants à rentrer dans le quartier général des Olmèques, car ils ont la certitude qu’une cité d’or s’y cache.
A l’intérieur, Ménator apparaît en hologramme, ce qui rend Gaspard complètement fou ! Petit à petit, l’apparition s’enfonce au plus profond du bouclier fumant, et les espagnols ainsi que les enfants la suivent. Déjà le roi des Olmèques se réjouit de l’arrivée de cellules régénératrices près de lui, et suit les enfants sur un écran de contrôle. A distance, il leur raconte l’histoire de son peuple, qui ressemble étrangement à celle des ancêtres de Tao : il y a bien longtemps, une terrible guerre planétaire éclata et la plupart de l’humanité disparut. La terre entière était contaminée par les éclairs et les poussières venues du ciel, mais quelques hommes, les ancêtres des Olmèques, purent y échapper en se réfugiant dans profondeurs de la terre en attendant que le monde se purifie. Mais pendant tout ce temps, leur métabolisme commença à subir des mutations... Ils devinrent stériles. C’est pour cela que les Olmèques recherchent la vie éternelle, et ils ne pourront l’atteindre que grâce au Grand Héritage que renferme la cité d’or.
Les enfants connaissent l’emplacement de la cité, et Ménator l’a compris. C’est pourquoi il utilise la ruse pour les faire parler : il affirme qu’elle se trouve dans la base même des Olmèques, en espérant qu’Esteban viendra le corriger. Mais il n’obtient aucune réponse. Sur ce, Mendoza entre dans la pièce et une bataille s’engage entre les Olmèques et les Espagnols ; ces derniers prennent le dessus, mais dans la confusion, Calmèque parvient à enlever Zia.
Quand Esteban s’en aperçoit il est trop tard : son amie et Ménator sont derrière une porte infranchissable. De là, le chef Olmèque se livre à un chantage : Zia contre l’emplacement des cités d’or. Désespéré, Esteban doit tout avouer... Malheureusement, Ménator ne tient pas parole et déjà une vive lumière remplit la pièce et un grondement sourd se fait entendre. C’est une immense machine volante qui perce la montagne pour se frayer un chemin vers l’extérieur ! Marinché, le docteur et Tétéola qui étaient retenus prisonniers dans la base en train de s’écrouler font une dernière chute au plus profond du cratère, parmi les éboulis.
Sortis, les héros peuvent apercevoir l’inquiétant spectacle du sinistre aéronef survolant la montagne.
(36) Duel Aérien
La machine des Olmèques a tôt fait de prouver son incroyable pouvoir de destruction : son rayon incandescent vient à bout en quelques minutes de nombre de soldats mayas. Esteban, Tao et Mendoza partent à bord du Grand Condor pour contrer les Olmèques, même si - ne possédant aucune arme - ils n’ont aucune idée de la façon de procéder.
Un formidable duel aérien s’engage alors, et au travers de la seule lucarne que possède la machine des Olmèques, Esteban peut apercevoir Zia entre Ménator et Calmèque. Le Grand Condor est en difficulté, et Esteban doit le diriger loin du bouclier fumant car chaque passage des machines fait des blessés parmi les mayas qui s’y trouvent encore.
La lutte est inutile et les enfants optent pour une autre solution : Esteban et Tao commandent l’ouverture de la cabine de pilotage du condor et se laissent tomber sur le toit de l’aéronef ennemi. Mendoza est désormais seul pilote à bord et fait s’écraser le l’oiseau d’or en pleine forêt.
Ménator croit à une victoire et fait poser sa machine non loin du Grand Condor, mais n’y trouve personne car Mendoza s’est enfui. Pendant ce temps Esteban et Tao, qui ont réussi à pénétrer à l’intérieur de la machine des olmèques, se séparent : Tao reste dans la salle de contrôle et refait s’envoler la machine maladroitement tandis qu’Esteban se retrouve seul avec Ménator et Zia. Mais la garde de Calmèque arrive et les enfants n’ont qu’une solution : briser la glace qui les sépare de l’extérieur et sauter dans le lac qu’ils sont en train de survoler...
(37) La Cité d'Or
La nuit tombe sur le lac et la machine olmèque, dans laquelle Tao est toujours retenu prisonnier, tournoie à la recherche des deux autres enfants. Lorsqu’ils reprennent connaissance, Esteban et Zia se trouvent dans un lit ; devant eux, un étrange personnage dont le visage est caché derrière un masque doré. Mais il y a beaucoup plus surprenant : les enfants sont en fait actuellement à l’intérieur même d’une montagne creuse sur une île au beau milieu du lac... L’étranger se dit être le Grand pretre gardien des cité d’or, et il a bien sûr remarqué les médaillons que portent les enfants...
Sur les rives du lac, Mendoza, Sancho et Pedro accompagnés de quelques mayas contemplent le spectacle de la machine olmèque tournoyant autour de l’île : sans doute Ménator cherche-t-il une entrée ?
Le navigateur qu’est Mendoza a déjà compris que le point de rencontre des diagonales formées par les trois villes en ruine et le bouclier fumant se trouve en plein centre du lac, et cette île serait donc bel et bien l’endroit où repose la cité d’or !
Après les avoir fait traverser une immense bibliothèque dont il dit qu’elle contient tous les livres écrits par les hommes depuis la nuit des temps, le Grand Prêtre guide Esteban et Zia devant l’entrée même de la cité d’or. L’instant est solennel, et alors qu’ils s’apprêtent à introduire les médaillons dans les réceptacles commandant l’ouverture du sas, un gardien donne l’alerte : la machine des olmèques a trouvé la porte dans la montagne !
Effectivement, une fois sortis le Grand Prêtre, Esteban et Zia trouvent la machine de Ménator face à la porte extérieure. Le roi des Olmèques exige que le Grand Prêtre ouvre la porte de la Cité d’Or, mais celui-ci ne peut pas : seuls les détenteurs des médaillons ont ce pouvoir. Pour convaincre les enfants, les Olmèques attachent alors Tao au bout d’une corde accrochée à la machine et effectuent de grandes embardées contre la montagne !
Devant les cris de leur ami, Esteban et Zia doivent céder, mais le jeune héros impose ses conditions : seul un petit groupe d’Olmèques pourra l’accompagner devant le sas qui ouvre sur les Cités d’Or.
Arrivé devant la grande porte intérieure, le Grand Prêtre - en présence des enfants et de Calmèque - tente de faire comprendre à Esteban et à Zia quelle lourde responsabilité ils doivent porter. Le gardien a lu les livres que contient la bibliothèque universelle, et sait quel a été le destin du peuple qui a construit la cité, et dans quel but ils l’ont fait...
" Il existait autrefois au cœur de l’océan pacifique un empire : l’Empire de Mû. Grâce à l’énergie du soleil qu’ils avaient réussi à maîtriser complètement, les habitants de la terre de Mû menaient une vie tranquille et prospère. A la même époque, une autre civilisation, celle de l’Atlantide, régnait au centre de l’autre océan : l’Atlantique. Les atlantes eux aussi savaient contrôler la puissance du soleil, et ils avaient construit un puissant empire.
Mais un jour, la guerre éclata entre la terre de Mû et l’Atlantide, pour une raison si insignifiante que l’Histoire elle-même l’a oubliée. La guerre dura de nombreuses années car les forces des deux puissances étaient égales. Jusqu’au jour où les hommes firent usage de l’arme solaire. C’est ainsi que ces deux civilisations disparurent, englouties au fond des deux océans...
Mais le grand empereur de la terre de Mû avait prévu la destruction de son continent. Bien avant la fin tragique de son peuple, il avait fait construire sept cités d’or en différents endroits de la planète, et en chacune il avait fait installer le Grand Héritage, une source d’énergie pareille au cœur de notre soleil. Les cités d’or furent alors dissimulées sous terre et protégées par des portes indestructibles que seuls deux pendentifs représentant le soleil permettaient d’ouvrir. Après la destruction de l’empire de Mû, plus personne n’entendit parler des deux pendentifs.
Jusqu’au jour où bien des siècles et des siècles plus tard, alors que de nouvelles civilisations étaient nées ici et là, et que tout le monde avait oublié jusqu'à l’existence des deux continents, les médaillons reparurent comme par enchantement à la surface de la terre.
L’un des deux médaillons se transmettait de génération en génération dans la famille d’un prêtre inca, c’est celui Zia porte encore aujourd’hui. Le second médaillon tomba un jour entre les mains d’un homme venu de la grande mer de l’ouest, et arriva jusqu'à Esteban. Et les deux clefs des cités d’or furent réunies alors que cela semblait irréalisable. Mais c’était le contraire d’un hasard car il est écrit que le destin des cités d’or est entre les mains de deux enfants. "
Ainsi l’avait voulu l’Empereur de Mû : des enfants vont décider du destin de la plus formidable source d’énergie ayant jamais existé. Calmèque menace de tuer Tao et Esteban prend une décision lourde de conséquences : la cité d’or doit s’ouvrir ! Les deux médaillons placés sur la porte, une lumière envahit la salle... Une immense ville dorée apparaît... La cité d’or s’offre à eux...